Le bilan carbone est un outil essentiel pour les entreprises soucieuses de leur impact environnemental, offrant une base pour des actions ciblées de réduction des émissions de GES et alignant les pratiques commerciales avec les objectifs de durabilité globale.
L’empreinte carbone des entreprises est devenue un sujet de préoccupation majeure dans le contexte actuel de lutte contre le changement climatique. Cette empreinte représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) générée par les activités d’une entreprise, souvent simplifiée au dioxyde de carbone (CO2), bien que d’autres gaz comme le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O) soient également impliqués.
Pour mesurer cette empreinte, les entreprises réalisent un bilan carbone, qui est à la fois un outil et une méthodologie permettant de diagnostiquer et quantifier les émissions de GES, qu’elles soient directes ou indirectes. Ce bilan s’appuie sur la collecte de données, leur analyse, et un reporting, généralement effectué sur une base annuelle.
Le processus de calcul de l’empreinte carbone commence par l’identification des activités de l’entreprise générant des émissions, comme le chauffage des locaux ou le transport des employés. Les données d’activité associées à ces postes d’émissions sont collectées et multipliées par des facteurs de conversion pour exprimer leur impact en termes d’émissions de carbone. Ces émissions sont ensuite converties en équivalent CO2 pour une mesure universelle. L’analyse inclut trois « scopes » d’émissions : les émissions directes de l’entreprise (Scope 1), les émissions indirectes liées à la consommation énergétique (Scope 2), et d’autres émissions indirectes telles que l’approvisionnement en matières premières et le transport de marchandises (Scope 3).
Pour comprendre à quoi sert le bilan carbone, il faut savoir que réaliser un bilan carbone permet aux entreprises de mieux connaître et de réduire leur impact environnemental. Il sert à identifier les sources majeures d’émissions de GES et à définir des actions pour les réduire. Ce processus est crucial pour les entreprises, car il influence non seulement leur responsabilité environnementale mais aussi leur image de marque, leurs relations avec les investisseurs, et leurs performances financières. En France, la réalisation et la publication d’un bilan carbone sont obligatoires pour certaines entreprises, et cette exigence va s’étendre à davantage d’entreprises avec l’application de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) à partir de 2024.
Concernant la certification du bilan carbone, il est important de noter qu’il n’existe pas de certification officielle. La valeur d’une certification repose sur son indépendance et son absence de conflit d’intérêt. En France, l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC) est responsable de la méthodologie de référence du Bilan Carbone.
Le coût d’un bilan carbone varie selon plusieurs facteurs, notamment le prestataire choisi, le périmètre du bilan, la taille et le secteur de l’entreprise, et le temps consacré par le prestataire. Les coûts peuvent varier de 2 000 € pour des solutions logicielles basées sur des données monétaires à plus de 100 000 € pour les grands groupes internationaux réalisant un bilan complet couvrant les trois scopes.
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